D’après les archives municipales, une circulaire du Préfet, datant de 1804 donnait l’autorisation d’ouvrir une école primaire. Dans notre commune, l’instituteur nommé par le conseil municipal en 1806, se nommait M. Teulé et habitait au "Coustè". Il percevait de la commune 13 F par an pour le logement. Les parents devaient payer 5 F par an pour chaque élève. Certains enfants désignés par le conseil municipal et appartenant à des familles nécessiteuses recevaient l’instruction gratuite. L’école, qui était à côté du presbytère servait également de mairie. Quand les réunions du conseil avaient lieu pendant la classe, l’instituteur continuait son travail au grenier. Dans certaines communes, le maître groupait ses élèves dans le clocher, d’autres dans des pièces très exiguës, éclairées par de toutes petites ouvertures, mal aérées.

La loi Guizot, votée le 28 juin 1833, oblige les communes à entretenir une école gratuite pour les pauvres, payante pour les riches. Cette loi demande aux maîtres d’avoir 18 ans, de posséder un certificat de capacité et de bonnes mœurs.

La loi Falloux de 1850, oblige les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école de filles. C’est en 1854, que fut ouverte la première école de filles et que fut nommée une institutrice. En 1860, le taux de rétribution scolaire était de 0,75 F par mois pour les filles qui apprennent à lire, et 1,25 F par mois pour celles qui apprennent à lire et à écrire. Depuis 1854, une école de garçons et une école de filles fonctionnent régulièrement dans le village. A partir de 1868, le conseil municipal établit chaque année une liste d’enfants recevant l’instruction gratuite. En 1868, 18 garçons et 16 filles, en 1871, 26 garçons et 20 filles. Cependant, la fréquentation scolaire est loin d’être satisfaisante. Beaucoup d’enfants restent chez eux pour aider aux travaux des champs, garder les troupeaux ou sont placés très jeunes comme domestiques. En 1880, le conseil municipal autorise les instituteurs à renvoyer les enfants qui ont un mois d’absence dans le trimestre.

Puis sont votées les lois scolaires de la troisième république (lois Jules Ferry). L’enseignement primaire es t gratuit (16 juin 1881) l’enseignement primaire est obligatoire et laïque (28 mars 1882).

A Mant, le 20 mai 1882, le conseil municipal se réunit pour créer une commission scolaire. La caisse des écoles est créée, et en 1885, l’école des filles est transférée à "Houan", (Cadillon). Cette école, bâtie en 1884, devait être une école de filles dirigée par des religieuses, mais le 26 février 1886, elle est acceptée comme école communale par l’Inspecteur d’Académie. L’école de garçons sera également transférée à "Houan". Cependant cet établissement n’est prêté qu’à titre provisoire à la commune ; en effet, il appartenait à Monsieur l’Abbé Dubedout, curé de Brocas et fils de Madame Dubedout institutrice.

Le conseil municipal décide dès 1886, d’acheter un terrain près de Hounteyque où sera construite l’école de garçons. La même année, la commune achète à côté de l’église une maison pour le logement des instituteurs, la mairie, l’école des filles.

Photo salle de classe de 1900
Photo salle de classe en 1900